Quand la conscience se révèle à elle-même c'est un changement de perspective radicale. Dans le cas d'un éveil progressif, au début l'organisme/ L'être humain peut encore se croire celui qui vit les expériences d'éveil, le Je. Puis quand la conscience arrête son jeu de cache-cache, ce que certains appelleraient la bascule de la conscience, il est vu que le moi n'a jamais été que l'être humain qui est perçu comme tel, avec un prénom, qui n'est en fait qu'un organisme coordinateur, collecteur de sensations, d'émotions, de pensées, de réactions qui permet à la Source Une : Moi, la conscience de goûter aux expériences que JE me crée Moi même.
Ce coordinateur, collecteur est constitué d'un corps, d'un mental, d'un ego, de corps émotionnels, de plein d'autres corps d'énergies, tout cela est maintenu en une unité cohérente que l'on appelle être humain, moi, je, étiqueté d'un prénom.
Ce collecteur, ce prénom se sent souvent séparé, dans la dualité, il souffre, parfois il connait des grands bonheurs puis retombe dans la souffrance, il évolue dans l'impermanence, l'incertain.
Basculer de se croire l'être humain à réaliser sa vraie nature permanente et infinie c'est effectivement cette bascule : ce changement de perspective, tout est vu désormais du point de vue de la Source Une qui crée tout, qui agit en tout, qui crée à la fois les mauvaises expériences et les bonnes, les souffrances et les joies, Tout ce qui est manifesté est en Elle et imprégné d'Elle.
L'unique réel "JE", MOI/ SOI est silence, vacuité, non faire. De ce non-faire jaillit toutes actions et sont observées les actions, tout ce qui se meut via ce personnage, ce collecteur/coordinateur. De ce silence se vivent des expériences comme celle d'être séparé, coupé de la Source . Tout ce qui semble manifesté est crée en amont de tout perception puis observé et tout est crée et observé ici et maintenant, l'unique réalité.
Le personnage, lui, croit agir, créer, penser mais il n'en est rien. L'action se fait, la pensée traverse et tout cela jaillit de la Source, la seule et unique créatrice.
Dans les jeux il peut y avoir le jeu de suivre le flow de la rivière ou de s'accrocher au branches et de résister à ce flot et de faire naître des souffrances, car la rivière voguera de toute manière.
Bien sur tout ça est parfaitement orchestré, toujours pour goûter plus d'expériences mais il n'a jamais été question d'un personnage qui crée, qui pense, qui décide, mais bien d'un coordinateur, collecteur d'expériences, par amour de la Source, JE.
Dans ce changement radical de perspective il n'est plus alors question d'être victime, bourreau ou sauveur, de subir les expériences, de s'auto-saboter ou de procrastiner, de créer sa réalité mais bien de jouer à cela . Nous n'avons pas un mental ou un ego qui nous empêche de... mais nous utilisons le mental, l'ego afin qu'il joue à nous empêcher ou nous forcer à ceci ou cela. Là est toute la nuance que nous pouvons expérimenter après le basculement de la conscience en elle même et envers elle même. Il n'y a personne qui est victime de, qui pleure , qui travaille dure, qui est croyant ...mais juste MOI même , la conscience qui joue à .... au travers de ses créations.
Donc nous sommes qu'Un seul Être qui a crée tant de manifestations et qui joue à cache cache un certain temps.